Les protocoles

La Restauration

CHAQUE OBJET NÉCESSITE UN TRAVAIL DE CONSERVATION ET RESTAURATION INDIVIDUEL, NÉANMOINS ON RETROUVE TROIS GRANDS STYLES DE RESTAURATIONS.

Archéologique

Une couleur moyenne est sélectionnée et posée sur l’ensemble de la surface. S’il est un domaine dans lequel la restauration « reconnaissable », « visible » ou plutôt « perceptible » est bien représentée, c’est celui de la restauration archéologique. Celle-ci est souvent considérée comme étant du matériel destiné à l’étude, et, par conséquent, ses restaurations n’ont que très rarement pour but de laisser penser que l’objet est complet, intact. D’ailleurs, les bouchages non colorés, donc blanchâtres, sont monnaies courantes : loin de donner à l’objet une apparence moins fragmentaire, ils accentuent la quantité de matière perdue.

Semi illusionniste

Par-dessus la couleur moyenne on pose des points de différentes couleurs. Consiste en une reprise sur le dessus de la pièce, sur la partie visible; le dessous n’étant alors pas restauré, mais juste collé.
Les lignes de cassure seront alors visibles à l’arrière ou au dos de la pièce. Aucune pièce restaurée n’est recuite, toutes les restaurations se font « à froid » dans le respect de l’authenticité et la réversibilité.

Illusionniste

La couleur reprend celle de l’objet, les décors sont repris de façon continue. Une restauration illusionniste est totale, masquage des lignes de cassure, des éclats, des fêles, de tous les dommages subis, l’objet paraît alors comme à l’origine, et personne ne voit que la pièce a été cassée. Sont aussi refaites les parties manquantes comme par exemples sur les statues (bras, doigt ou morceau absent …). Aucune pièce restaurée n’est recuite, toutes les restaurations se font « à froid » dans le respect de l’authenticité et la réversibilité.

LES ETAPES DE RESTAURATION

les biens culturels sont aujourd’hui l’objet d’une rénovation.

Nettoyage

Nettoyage de l'objet à l'eau en général, en prenant la précaution de ne pas abîmer des parties de décors fragiles (or par exemple). Il est parfois nécessaire avant le nettoyage de retirer les vieilles restaurations à l'aide de solvants ou décapants chimiques.

Décollage

Le décollage peut se pratiquer à l'eau chaude, à l'acétone ou dans certains cas avec des solvants spécifiques. Le grattage des morceaux est parfois nécessaire. On peut aussi avoir à procéder à l'enlèvement d'agrafes anciennes en métal.

Collage

Le collage est une étape fondamentale. L'assemblage des morceaux doit être extrêmement précis pour que les étapes suivantes se déroulent correctement. Crucial, minutieux, il s’effectue en une seule fois. Toute erreur à ce niveau se retrouverait dans les étapes suivantes.

Comblement

Le bouchage permet de reconstituer tous les petits morceaux et manques. On peut aussi modeler des éléments manquants (bras et mains, ailes, anses, etc...). La pâte de bouchage est appliquée sur le fil de cassure ou fracture. Il permet de combler le manque de matière.

Ponçage

Il permet de rattraper les niveaux entre la pièce à restaurer et les morceaux reconstitués et d'aplanir les différences de surface. Ce travail souvent assez long, doit être très minutieux afin de ne pas altérer le décor de la céramique. Le ponçage se fait à la main, il permet de gommer l’excédent de matière et d’unifier la pièce.

Retouche de fond

Les retouches du fond sont réalisées à l'aérographe en général. La principale difficulté est liée au fait que les nuances de l'émail sont très variées, et propres à chaque objet. ). La recherche des couleurs est donc minutieuse, une grande pratique est nécessaire pour réussir cette étape.

Retouches du décor

Ces retouches sont faites au pinceau la plupart du temps, en utilisant des pigments naturels en poudre mélangés à un liant.

Vernis de protection

Le vernis final de protection est important, car c'est lui qui va fixer la restauration dans le temps et donner un brillant (ou un mat, voire un satiné) semblable à celui de la céramique d'origine.